mercredi 4 septembre 2013

Quelques mots, idées, sur "L'allégorie avec Vénus et Cupidon de Bronzino (1550)" en couverture du séminaire de J. Lacan Livre VI "Le désir et son interprétation".

Le tableau figure en couverture du Séminaire de J. Lacan mis en état par J-A Miller, portant sur le désir et son interprétation.

On trouve cette toile à la National Gallery de Londres qui nous en donne cette lecture:
 "The picture is likely to be that mentioned in Vasari's 'Life of Bronzino' of 1568: He made a picture of singular beauty, which was sent to King Francis in France; in which was a nude Venus with Cupid kissing her, and on one side Pleasure and Play with other Loves; and on the other, Fraud, Jealousy, and other passions of love. Venus and Cupid are identifiable by their attributes, as is the old man with wings and an hourglass who must be Time (not mentioned by Vasari). The identity of the other figures, and the meaning of the picture remain uncertain.

The howling figure on the left has been variously interpreted as Jealousy, Despair and the effects of syphilis; the boy scattering roses and stepping on a thorn as Jest, Folly and Pleasure; the hybrid creature with the face of a girl, as Pleasure and Fraud; and the figure in the top left corner as Fraud and Oblivion. The erotic yet erudite subject matter of the painting was well suited to the tastes of King Francis I of France. It was probably sent to him as a gift from Cosimo I de' Medici, ruler of Florence, by whom Bronzino was employed as court painter. Bronzino was also an accomplished poet. The picture reflects his interest in conventional Petrarchan love lyrics as well as more bawdy poetic genres."

Par ailleurs, et en français, on pourra  par exemple trouver cette lecture:

" L'Allégorie avec Vénus et Cupidon dont le sujet est l'amour charnel auquel préside le plaisir et que la tromperie encourage. Dans le coin supérieur gauche, Oubli tente de tendre un voile sur l'ensemble de la scène, mais il en est empêché par le Temps, l'énergique vieillard à droite, ce qui est peut-être une allusion aux effets à retardement de la syphilis
Déchiffrer le symbolisme de l'œuvre aurait aussi servi de prétexte à une longue contemplation des corps de Vénus et de Cupidon et des détails lubriques de leur étreinte. La déesse de l'Amour et de la beauté, identifiable à la pomme que Pâris lui avait donnée et à ses colombes, a retiré sa flèche à Cupidon. A ses pieds, des masques, symbolisant peut-être la sensualité de la nymphe et du satyre, semblent lever les yeux vers les amants. L'enfant riant qui, un anneau et des clochettes à la cheville, jette sur eux des pétales de roses, sans se soucier de l'épine qui lui transperce le pied droit, incarne le Plaisir. Derrière lui, la figure au visage franc mais au corps monstrueux qui présente d'une main un rayon de miel et cache de l'autre le dard de sa queue, incarne, quant à elle, la tromperie. De l'autre côté des amants se tient une figure sombre, autrefois considérée comme une personnification de la Jalousie mais récemment identifiée comme celle de la Syphilis, maladie du Nouveau Monde qui avait probablement fait son entrée en Europe et pris des proportions endémiques au XVIème siècle."
(à voir sur cinéclubdecaen)